Saturday, December 27, 2008

Twitter Hype or the Birth of Social Life-Logging

You can't have avoided the incredible growth of Twitter (~3M unique visitors by the end of 2008), the buzz it has triggered, and all the ecosystem of startups wanting to reinvent everything on twitter, "twitterizing the world".

Twitter allows you to answer the question "What are you doing?", continuously through short messages (less than 140 chars), and broadcast them to people that care about you (or about what you're talking of). Of course a micro-blog is also a general blog, but so short you only send links or pictures when you're not describing your amazing personal actions.

Micro-blogging follows the typical hype curve, where people think it can do everything, then are disappointed and think it can't do anything, to finish by framing the service at its right place.
We're just currently at the "peak of inflated expectations", as Twitter started in 2006.

So what is micro-blogging's right place?

I tried micro-blogging, I saw my friends try micro-blogging (twitter, friendfeed, etc.).
At first sight, I could not see any steady long-term interest: as soon as you're using Facebook / Plaxo pulse / Linked-in / Viadeo, they all feature the "status update" that provides the core functionalities of Twitter. All your friends and business contacts are in, why use another service?

We have to acknowledge the strength of micro-blogging: Twitter survived critical failures in platform availability, and despite its scaling problem, more users registered and more services built on twitter have appeared. Its viral characteristics are not enough to explain this steady growth.

Let's do a flashback and compare it to ICQ: this tool opened the way to a new kind of "micro-communication", that was classified as Instant Messaging.
Chats, IM & SMS are a way to micro-communicate with your social network, non invasive, efficient, complementary to phone and email.

Does micro-blogging belongs to this "micro-communication" trend, with a simple public archiving addition? According to me, it is much deeper than this, but we only see the beginning now.


Futuroptions prospective: micro-blogging will evolve into generalized social life-logging. (please comment on this!)


Life-logging is the area of recording your life and transferring automatically your lived experiences to other people. See here more detailed definition & explanations.

We will love life-logging, because it will tell us where we were 3 years ago, which city we visited during this trip, who we met at this party, what we heard in that conference, etc, without planning it or organizing it.
It will allow us to track back our past, live our experiences again much better than today's recording such as photos or videos. And it will empower us with the ability to transmit our experiences to other people.

What we can observe is that micro-blogging is a declared and active way of doing life-logging to your social network (or more broadly).

We can however expect in the future that we'll have all kind of devices and software that will auto-generate the micro-blogging feeds cleverly.
Typically, on us, our mobile phone will record our position, who we are meeting with, take pictures, videos, sound capture, emotional capture, etc. of our environment to be able to recreate this experience to others. The software will rearrange, filter, connect all this information to our social network according to our preferences. It will surely go much further than that.
On top of that, we'll add a few "human expressions", radically different of today's micro-blogging content, but clearly inspired by the services being developed today.

All this remains to be invented and adapted to people willingness...
Which options are you going to follow?

Sunday, September 14, 2008

[FR] Analyse de Google Chrome

Google Chrome arrive sur un marché encombré par :
  • Microsoft Internet Explorer, 70%+ de part de marché, Windows-only (IE7 majoritaire, IE8 en beta2 et prévu pour la fin de l'année)
  • Mozilla Firefox, 20% de part de marché, Windows-Mac-Linux (v3 majoritaire, v3.1 en beta et prévue pour la fin de l'année)
  • Apple Safari, 6.5% de part de marché, Windows-Mac (v3.1, v4 en préparation)
  • Opéra n'a que qques miettes, Windows-Mac-Linux (v9), n'a pas su suivre assez vite, devrait disparaitre définitivement

Sur les téléphones mobiles :
  • Apple Safari (iPhone) : 70%+ de la navigation mobile
  • Microsoft IE (Windows mobile)
  • Opéra sur qques tels Nokia
  • Plus tous les navigateurs propriétaires genre Blackberry, Nokia, etc.
On notera l'absence totale de Firefox sur mobile, lacune béante qui pourrait lui creuser sa tombe.


Quelle importance, tous ces navigateurs ?

Le navigateur est vu par tous comme le système d'exploitation de demain.
Quand on gère ses mails, ses documents, ses sites, ses photos, ses vidéos et qu'on collabore via le navigateur, l'OS devient complètement secondaire. Celui qui contrôle le navigateur pourra en revanche dicter sa loi sur la façon dont on écrit des applications web, et avoir accès à des fonctions réservées à lui seul pour améliorer ses propres services. Ou rendre incompatible le navigateur avec des services concurrents ("bugs malenconteux"), comme cela arrive aujourd'hui avec Windows. Cela procure un avantage concurrentiel fondamental.


A quel type de compétition assiste-t-on ?

Mis à part Microsoft, c'est une compétition Open Source, et cela change radicalement la donne.
Apple Safari vient de WebKit, qui a été développé par la communauté KDE sous Linux (Konqueror).
Apple a contribué à le développer, notamment sur le mobile.
Mozilla Firefox vient de feu Netscape et a été entièrement réécrit par une communauté de développeurs de logiciel libre.
Google Chrome utilise WebKit (comme Safari), ajoute un peu de code de Firefox, et un moteur Javascript "V8" écrit par Google, mais Open Source également. Google a débauché un certain nombre de développeurs de très haut niveau de Firefox.

On assiste donc rapidement à des progrès spectaculaires des navigateurs, d'une part par la réutilisation du coeur des autres produits, et d'autre part par les centaines de millions de dollars investis au vu de l'importance du navigateur.


Que vaut Google Chrome ?

Chrome est très compatible avec l'ensemble du web (même moteur de rendu que Safari).
Son interface est très simple et très efficace, l'installation est facile et l'utilisation intuitive. La page d'accueil a été repensée, la barre de recherche et les onglets aussi. Tout est bien intégré, notamment la recherche sur Google (on peut quand même choisir un autre moteur de recherche).
Chrome sait réutiliser les modules de flash et d'adobe reader (pdf) déjà installés.
Chrome est plus fiable, car il isole chaque site et évite un plantage en cascade.

Chrome est plus rapide :
  • Le moteur de Javascript "V8" semble tenir ses promesses de moteur le plus rapide, mais devrait être supplanté bientôt par ceux de Firefox v3.1 et Safari v4.0. Ces derniers utilisent des techniques de compilation "just in time" (comme Java) avec "traced execution" qui sont ce qui se fait de mieux au niveau de la recherche universitaire dans le domaine.
  • Il utilise un certain nombre de techniques futées pour accélérer la navigation, comme la résolution par avance des DNS des liens qui sont dans la page actuelle, pour afficher plus rapidement le lien cliqué. Elles devraient être rapidement copiées (si ce n'est déjà fait) par les autres.
Chrome est developer-friendly : il inclut par défaut un très bon debugger javascript et les outils de console pour aider le développeur.

Chrome inclus Google Gears, technologie pour faire tourner *offline* les applications web.
(Gears contient une bdd sqllite et une mini serveur local, il faut que l'application soit spécialement écrite pour cela). Google annonce d'ailleurs Gears pour Safari. Apparemment pas beaucoup de succès de cette techno pour l'instant, en compétition avec Adobe AIR et Java.

Pas de plug-ins en revanche, avant la vraie version finale (firefox en a déjà des milliers).
Pas de version Mac ni Linux avant la version finale non plus. Chrome est encore dépendant de certaines parties windows, les certificats SSL clients (cf. interfaces bleues) sont encore les purs wizards d'IE.


Pourquoi une beta maintenant ?

Deux raisons :
  • La première est la sortie d'ici la fin de l'année d'Android, l'OS de Google pour téléphone mobile. Android utilise WebKit et utilisera probablement la version finale de Google Chrome. Il faut donc vérifier que Chrome fonctionne bien avec le web et qu'il ne va pas plomber Android.
  • La deuxième est que Chrome ne va pas rester longtemps le plus rapide et qu'il aurait été difficile de l'annoncer en étant plus lent {;-)


Quel navigateur à l'avenir, qui va s'imposer ?

Pour Firefox:
Google fournit 85% des revenus de la Fondataion Mozilla (page d'accueil Firefox cherche sur Google), à savoir 55 M$.
La concurrence de navigateurs + baisse des moyens financiers + puissance media de Google pourraient bien avoir la peau de Firefox à moyen terme. Le CEO de Mozilla doit sentir comme une corde autour du cou. On peut néanmoins encore avoir des surprises, OpenOffice 3 (soutenu par Sun) se lie à Mozilla Thunderbird, et des sociétés comme Oracle ou IBM ne sont pas encore descendues dans l'arène...

La clef, c'est le mobile:
Au vu des betas d'Android, nous devrions tous finir sous Apple iPhone ou sous un téléphone Google Android.
Windows Mobile est out, complètement dépassé. Nokia pourrait essayer des choses sous Linux mais a priori finira sous Android (qui a un noyau Linux aussi).
En conséquence, les navigateurs sur les mobiles seront Safari et Chrome.
Exit IE, exit Firefox, exit Opéra.

On pourrait alors avoir en cascade (pour meilleure compatibilité) Safari et Chrome qui s'imposent sur les PCs, mais c'est loin loin d'être gagné et les années à venir seront un mélange d'IE (toujours majoritaire mais mauvais), de Firefox, de Google Chrome et d'Apple Safari.
Cela dépendra aussi de la santé de Steve Jobs, dont Apple dépend. Cela dépendra de la qualité (!) de Windows Seven successeur de Vista.
Google, Apple et Microsoft sont tous les 3 prêts à investir des milliards pour leurs navigateurs.
S'il n'y avait pas de fossé culturel, j'aurais bien vu Microsoft racheter Firefox, mais Mozilla préfèrera crever.

En revanche nous devrions avoir une amélioration générale de la compatibilité entre navigateurs, car celui qui ne jouera pas le jeu sera exclu de la course. Ouf !
Le feuilleton ne fait que commencer...

Ah dernière chose. Si Google s'impose, il saura de vous :
quelles pages web vous visitez (Chrome), vos recherches sur Internet (Google Search & Adwords), vos emails et à qui vous écrivez (GMail), où vous êtes (Google Maps avec géolocalisation), vos photos (Picasa), vos videos (YouTube), ce que vous payez (Google Checkout), votre emploi du temps (Google Calendar), vos documents office (Google Docs), etc, etc...
Microsoft a du bon, non ? {;-))